Éclats culturels du Congo : Foculture, l’essor des arts méconnus

Article : Éclats culturels du Congo : Foculture, l’essor des arts méconnus
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16 mai 2023

Éclats culturels du Congo : Foculture, l’essor des arts méconnus

Le Congo est un pays où l’art, la musique, le cinéma, la littérature et bien d’autres formes d’expression culturelle prospèrent. Mon objectif en tant que blogueur est de mettre en lumière ces talents exceptionnels, de mettre en avant les artistes et les créateurs qui font vibrer notre société.

Crédit photo : gambadatoun.georges pour Iwaria

Encore une fois, je me retrouve à écrire sur une thématique qui m’anime profondément : la culture. Messieurs, dames, chers lecteurs, bienvenue dans mon blog « Focus sur la culture ». Mon objectif est de partager avec vous des récits subjectifs, vibrants et étincelants. Mais avant tout, permettez-moi d’expliquer la valeur ajoutée de mon blog dans l’univers culturel et de ma plume sémillante.

En République démocratique du Congo, mon pays, la culture est souvent réduite à la musique. Je suis constamment insatisfait de constater que les journalistes, chroniqueurs et la majorité des médias ne mettent en lumière que la musique comme unique représentation de la culture congolaise.

Pourtant, la poésie, la photographie, la littérature, la peinture, la bande dessinée, le théâtre, le conte, pour n’en citer que quelques-uns, ne sont pas mis en valeur lorsqu’il est question de la culture congolaise. Après ma formation en journalisme culturel, mon désir ardent est de donner une voix à ceux qui sont oubliés dans ce paysage.

Rendons à la culture congolaise sa richesse plurielle

L’actualité culturelle de mon pays est souvent dominée par des informations musicales, souvent superficielles, à la recherche de vues. Malheureusement, ces articles sont souvent rédigés par des non-initiés qui ne maîtrisent même pas le langage du journalisme culturel. Les artistes dessinateurs, par exemple, sont des oiseaux rares, à moins qu’ils ne soient découverts par des médias internationaux, ce qui leur permettrait d’être en première page des journaux en ligne, voire même des journaux traditionnels.

Léon Shika, Christian Mbevarts, Christian Iturab et Nicolas, jeunes artistes peintres du projet Vipaji « Jeunes, ensemble construisons notre pays », à Goma, en République démocratique du Congo. Crédit photo ONU Info/Esther N’sapu

Lorsque je parle des oubliés de la culture congolaise, je fais référence à toutes les disciplines qui font partie intégrante de cette sphère, mais qui sont souvent négligées. « La répétition est la mère de la science », dit l’adage. Avec ce concept à l’esprit, je souhaite développer un blog dédié à la culture congolaise, mettant en lumière toutes les disciplines de mon pays, en utilisant mon expertise en journalisme culturel.

La RDC, le paradis culturel

Depuis plusieurs mois, j’anime une émission télévisée dans laquelle je relate une version moins connue de l’histoire de la RDC. Cette expérience m’a fait tomber encore plus amoureux de la culture, à travers l’histoire. Chaque jour, je réalise à quel point ce secteur est immense. Ainsi, nous ne devons pas nous limiter qu’à la musique, bien qu’elle représente valablement notre culture, en particulier la rumba congolaise, inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Une fierté

Mon blog se veut un miroir de tous les sujets culturels, écrit par un spécialiste qui donne de la force aux oubliés de cette sphère. Les arts plastiques, les graffitis existent en RDC. Cependant, ce sont des sujets peu abordés. Ces artistes naissent et meurent sans avoir de la lumière sur leurs productions.

Photo de Lutumba Simaro prise entre la commune de Lingwala et Gombe sur l’avenue Nyangwe et De la libération (ex 24 novembre). Crédit photo : Christian Malele

Il est vrai que le monde entier peut encore découvrir la dimension pluriculturelle de mon pays avec des articles qui entrent dans les embouteillages de l’histoire pour le faire palper du doigt ce qu’il n’a pas encore découvert sur la culture congolaise. D’où vient le pondu ? Quelles sont les particularités de la cuisine congolaise ? Comment les artistes peintres s’en sortent dans un pays où la musique caracole en tête des sujets culturels ? Quels sorts réservés aux griots, conteur, écrivain et poète ?

Le plat du Pondu, crédit photo

En effet, mon souci est de voir les autres disciplines bénéficier de la même visibilité que les autres. Parler par exemple de la photographie, de la peinture, de la poésie comme on parle de l’actualité musicale. J’ose croire que nous pouvons présenter autrement, de la bonne manière, notre paradis culturel.

La République démocratique du Congo n’est pas seulement un paradis d’ambiances. Si dans chaque discipline, on essaie d’établir une politique directive, l’industrie idoine, les résultats seront palpables car le pays est aussi une niche des talents à l’état pur.

Balile Ibondo, sculpteur et vendeur au marché des artistes de Kinshasa le 30 octobre 2022, photo prise par Dominique Mpayi.

Le Congo doit assurer sa vraie identité du paradis culturel

Aujourd’hui, la rumba est le joyau culturel congolais. Si nous vulgarisons les autres secteurs, le Congo assumera sa vraie identité du paradis culturel.

Outre, je pense ainsi qu’il faudrait, comme dit l’adage « l’art aux artistes », laisser la culture aux cultures. C’est-à-dire, laisser les spécialistes en culture parler de ce domaine. Le traitement de l’information d’un spécialiste donne toujours envie de lire sur le sujet. Ça me rappelle un reportage lors de ma formation en journalisme culturel. Le décor, les odeurs, les points forts, c’était une expérience particulière pour moi. J’ai vite compris que nous avons besoin de spécialistes dans le domaine culturel. Les gens qui maîtrisent le vocabulaire culturel.

De surcroît, la technique du fact-checking s’avère  primordiale dans le domaine culturel congolais, car la désinformation bat son plein dans un pays où les médias courent derrière l’information et les vues, surtout du buzz. Ainsi, il faudrait envahir les réseaux sociaux avec la bonne information.

Mon blog sera en ce terme le miroir des oubliés de la culture congolaise où je parlerai efficacement de ce domaine pour participer à son émergence, ce qui renforcera aussi la culture francophone parce que Kinshasa est  sans doute la ville la plus grande francophone au monde. Nous devons conserver notre domination et l’hégémonie de la langue française. 

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Commentaires

Mbumba solo Bénédicte
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Longtemps j'ai été République des «danses et Chansons»
Voilà que se lève l'un de mes enfants
Qui décide de redéfinir mon identité
Et me peindre dans ma pluralité
Pluralité culturelle qui desormai sera mise en valeur
«lorsque l'on sait que la jeunesse plaque tournante du développement,n'a appris à l'époque du parti unique qu'à danser et à chanter,on comprend dès lors le poids du travail qui doit être abattu par les hommes de culture...» a écrit Gansa Ndombasi dans so' ouvrage "le cinéma du Congo démocratique".
Voir qu'un homme de culture prend vie, à travers ces écrits richissimes ne peut être qu'applaudit.
Quittons la «République des danses et Chansons,vers la République de la Culture dans sa diversité. Avec des pionniers de la plume digne de ce nom,tel en est le cas pour votre personne.👏👏👏

foculture
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Merci beaucoup estimée Mbumba solo Bénédicte. J'espère que nous allons nous diriger, petit à petit, vers la République de la Culture dans sa diversité, comme vous l'avez bien souligné.

Donke Meddy
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Je n’ai pas eu envie d’arrêter de lire. Chapeau bas frère 👏. Ça met dans un état hypnotique de la lecture 📖, j’ai aimé 🥰… vous avez touché la partie isolée de notre culture congolaise, une prouesse dissidente 👏

foculture
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Merci beaucoup!